Découvertes, Inspirations, Réactions, Expirations…

Des articles, des brèves, des exercices de réflexions sur les thèmes de la gouvernance, du management ou de l’appui à la décision….

Penser autrement, aborder sous plusieurs angles, prendre le temps de la réflexion par la science et grâce à la recherche, l’expérimentation, l’étude scientifique, méthodique, didactique, l’intelligence collective

A ramp along a curved wall in the Kiasma Museu, Helsinki, Finland

Dernier article :

La catégorisation des générations X, Y, Z dans le monde du travail est un mythe, un slogan ! Ce concept, souvent utilisé dans les discours managériaux répandus auprès des ressources humaines, repose sur des bases non scientifiques et alimente des stéréotypes nuisibles.

En savoir plus sur le sujet :

Si vous souhaitez en découvrir davantage sur le sujet, quelques articles pour alimenter la réflexion : Martin Schroder, université de la sarre (https://www.rts.ch/info/dialogue/2024/article/le-concept-de-generation-n-est-pas-scientifiquement-defendable-28597557.html)
Sur la méta analyse et l’article cité dans le post  : Generational differences at work? A meta‐analysis and qualitative investigation Jul 31, 2024 · Daniel M. Ravid, David P. Costanza, Madison R. Romero The Vicious Cycle Linking Stereotypes and Social Roles –  Aug 1, 2021 · A. Eagly, Anne M. Koenig
Generational differences in the workplace: A review of the evidence and directions for future research  Feb 1, 2014 · Sean Lyons, Lisa K. J. Kuron
Pro- and antisocial behaviours in the workplace: validation of two scales of measurement and their links with organizational and individual inductors Par Pascale Desrumaux, Véronique Léoni, Jean-Luc Bernaud et C. Defrancq
Une démonstration de la vacuité du concept https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0263237324001786

Une présentation du concept :
Diversité générationnelle : implications, principes et outils de management Par Cécile Dejoux et Heidi Wechtler



La catégorisation des générations X, Y, Z dans le monde du travail ne permet pas de comprendre les relations au sein d’une organisation. Un concept bon pour les plateaux télé, pas dans une entreprise !

Malheureusement, on voit encore des conférenciers continuer à intervenir en entreprise sur les générations au travail et parfois avec succès (notamment sur la génération Z et à des prix exorbitants). Si les qualités scéniques peuvent exister, le fond du propos relève d’une technique marketing confondant le produit et la science.

Cette approche simplifie à l’excès des dynamiques complexes, flattant une forme de paresse intellectuelle dans un monde professionnel en perpétuelle évolution. Cette classification, comparable à un horoscope, ne découle ni d’une enquête sociologique ni d’une recherche méthodologique rigoureuse. De l’analyse des traumatismes de guerre, ou de concepts d’historiens à l’utilisation en management, il n’y avait qu’un pas… de sophiste!

Cette répartition dépend de ses auteurs historiens selon une analyse circonstanciée post guerre et non en sociologue des organisations (Strauss Et Howe, Devriese). Vouloir le réutiliser en management relève du marketing et non du management! Sur la rigueur méthodologique, une méta analyse de la littérature a confirmé deux biais.

Premièrement, les études n’interrogeaient pas le concept pour les réutiliser et elles n’écartaient pas les résultats nuls ou les résultats de faibles écarts. Illustration de la reproduction d’un biais de confirmation. Il est essentiel de combattre les stéréotypes en questionnant notre tendance à classer rapidement les comportements (une recherche des biais de confirmation?). Attention danger ! Laisser persister ce type de prédiction conduisent à autoriser sur le lieu de travail des préjugés, conduire à de fausses représentations entre les individus.

La boite de pandore s’ouvre, les fossés entre générations se creusent devenant des tranchées pour rassurer face aux défis à venir. Cette lecture alimente toutes les autres sources de discrimination liées à l’âge. Comme le souligne les études sur les stéréotypes, il s’agit d’un cercle vicieux, « ce stéréotype entrave ensuite le mouvement des membres de la catégorie vers des rôles avec des exigences différentes, car leur stéréotype les dépeint comme bien adaptés à leurs rôles existants, mais pas à ces nouveaux rôles. Si le cercle vicieux n’est pas interrompu par de tels changements sociaux, l’observation des rôles sociaux typiques des membres de la catégorie ne cesse de réinstaurer les stéréotypes existants. »

Ne serait-ce pas un environnement donné à une période donnée qui conditionne ce comportement ? Il convient donc d’appréhender des comportements selon des périodes plus restreintes (5ans maximum, selon les conditions de travail, à l’échelle d’un secteur d’activité, d’un bassin de vie). Les comportements sont pluriels au sein d’une même génération selon de véritables critères sociologiques (social, géographique, niveau de diplôme ou d’éducation, représentation du genre, mobilités).

Cette méthode multifactorielle positionne l’individu au centre dans une approche holistique (au lieu de le mettre dans une case), il faut les bons outils pour répondre à des comportements au travail.

Bien sûr, cela suppose un effort intellectuel plus contraignant! Peut être les entreprises pourraient dépenser leur argent en finançant ou par le mécénat des instituts, universités, laboratoires plus rigoureux.

Au lieu de faire intervenir des conférencier à prix d’or et dont les certitudes sont parfois peu éprouvées par la science, il est possible de financer un doctorant, le financement d’une thèse ou contribuer à un programme de recherche. Le montage d’un programme CIFRE n’est pas si complexe…

Dernière étude à lire : https://www.institutmontaigne.org/publications/les-jeunes-et-le-travail-aspirations-et-desillusions-des-16-30-ans

Une gouvernance réussie : une bicéphalie président- cadre dirigeant pour une seule vision

La bicéphalité entre DG et président dans la gouvernance d’un OSBL (organisation sans but lucratif) est un titre imprégné des travaux scientifiques en
neuroscience mettant fin au mythe du cerveau droit et du cerveau gauche comme deux entités séparés. Retrouvez un dossier détaillé sur les formes de gouvernance : La gouvernance associative à l’épreuve de la réalité

Dossier coordonné par François Simon

A retrouver les articles du CNRS et les travaux menés par le groupe d’imagerie fonctionnelle GIN-IMN 5293
Equipe 5 Université de Bordeaux. Et des travaux menés par Michel Gazzaniga, Tales From Both Sides of the
brain : A life in Neuroscience – Centre Sage Center for the study of the Mind).

Penser inclusion au sein de son organisation?

Les situations extra-ordinaires, les situations individuelles peuvent être des signaux faibles dans l’organisation de nature à améliorer la performance globale et sur le long terme d’une organisation. Les questions soulevées par l’inclusion invite à une approche systemique de l’accompagnement au sein des organisations en incluant à chaque étape les représentants du personnel, les besoins des salaries et les logiques internes. Analyser comment est aborder l’inclusion en entreprise vient interroger chaque strate de l’organisation : le rapport de confiance avec les managers, la place de l’humain au sein des organisations, l’évaluation des coûts réels et les coûts cachés à l’échelle de l’entreprise. Les mesures des absences imprévues, du présentéisme ou des arrêts maladie répétés sont souvent négligés. Ces motifs désorganisent et mettent en tension la continuité de service. Anticipons les problèmes pour une organisation agile et adaptée à des temps planifiés. Le rôle du dialogue social est crucial pour penser des solutions pragmatiques à partir de l’expérience de terrain. QVCT, Santé mentale, RPS, attractivité et fidélisation… Égalité femmes hommes et conciliation vie perso vie pro! une vision globale, une approche pas à pas!

La mise en œuvre peut être un sujet difficile en entreprise. Il est possible de faire le choix de penser la place du salarié dans toutes ces situations de façon non stigmatisante et inclusive à l’instar des autres aléas de la vie. Ainsi, l’accord diversité ou l’accord Vie pro/ Vie perso peut être abordé dans les dimensions de la vie et non selon chacune des situations particulières. Un exemple, la situation des aidants concernant 1 actif sur 5… ce sujet est plus large en réalité parce que les aléas de la vie impactent plus souvent les femmes, parce que nos salariés sont aussi aidants, parce que la qualité et les conditions de travail ce sont aussi des sujets d’égalité. Un parti pris qui va au delà de la communication : droits à congés étendus aux aidants, accompagnement individuel, anonymat si le salarié le souhaite (y compris auprès de son manager), accompagnement intégré via la protection santé (Option assurantiel souscrit par l’employeur) etc…. Cette question ouvre le champ sur bien d’autres sujets sur la valorisation des compétences softs kills au sein de l’entreprise et de l’organisation du travail.

Diagnostic

Implication des personnels, échantillon des situations et associer les représentants du personnel

Confrontation au réel

Une mise à l’épreuve des analyses à partir de la situation réelle afin d’éviter les biais d’analyse

Négociation

Une priorisation des possibles à partir d’une vision interne et externe pour adapter les actions à la bonne temporalité

Innovation sociale

Diffuser ses actions concrètes et les réalisations au plus grand nombre, l’innovation devient un cercle vertueux

De nombreux articles, des bibliographies… pour un partage des savoirs

Repenser l’architecture de son organisation… chaque étape, un outil pour se faire aider

  • La conduite du changement ne dépend pas que des talents du dirigeant
  • Les points de vues itératifs sont nécessaires pour accompagner les changements en phase de maturation des process internes
  • Les phases d’échecs ou d’erreurs sont inhérents comme catalyseur des process de rétention… et in fine des réussites collectives à capitaliser
White abstract geometric artwork from Dresden, Germany